Comment valoriser son fonds avec le quart d’heure de lecture ?

Origine de l’action

Le quart d’heure de lecture est une initiative née en 2001 au lycée Tevfik Fikret à Ankara. Ce projet nommé « Silence, on lit » se déroule dans cet établissement tous les jours à à 13h35. Tous les membres de la communauté scolaire y participent. Une association a été créée pour faciliter la mise en œuvre du quart d’heure de lecture dans d’autres lieux.

Au collège Pasteur, l’aventure a commencé par un sondage auprès des enseignants avec le soutien de la direction. Il a permis aux quatre professeurs porteurs du projet de définir la durée et la fréquence du moment de lecture ainsi que les créneaux à privilégier. En conseil pédagogique, plusieurs options d’organisation ont été proposées. La décision a été prise de mener ce projet collectif de manière bi-hebdomadaire et sur des horaires différents chaque semaine. L’objectif était de ne pas pénaliser certains cours tout en créant un rituel : les élèves et les membres du personnel apportent leur livre les lundis et les jeudis puis le sortent lors d’un message vocal de la direction.

Le rôle du professeur documentaliste

Afin de permettre à tous les élèves d’avoir un livre pour ce moment de lecture, le professeur documentaliste peut réaliser des sélections thématiques, les mettre en avant dans les espaces documentaires et les présenter en classe. Son objectif est que tous les élèves puissent poursuivre une lecture qui leur est agréable sur plusieurs semaines. Il peut également favoriser les échanges littéraires entre pairs, pour faire vivre le CDI mais aussi pour mieux connaître les goûts des élèves. Pour pallier les oublis de document, il est souhaitable de mettre à disposition dans les salles de cours des livres sortis du fonds ou des photocopies (par exemple, de contes).
Cependant, le succès de ce projet repose essentiellement par une mise en valeur des bienfaits de la lecture (calme, concentration, améliorer la maîtrise de la langue) et l’adhésion de la communauté éducative. Pour cela, le professeur documentaliste peut proposer plusieurs supports de communication à destination des élèves, des parents et de ses collègues, comme les documents ci-dessous.

S’adapter pour poursuivre le projet

Plusieurs ajustements ont été nécessaires pour gérer les oublis de livres et bien informer les membres du personnel des créneaux choisis. Il est donc essentiel de présenter une organisation claire et de prendre en compte les remarques faites après quelques moments de lecture. Par exemple, les élèves s’échangent souvent des livres au moment du quart d’heure de lecture ce qui peut gêner la mise en activité. Les personnels doivent alors avoir un discours commun face aux difficultés rencontrées. Dans le cas précédent, il peut par exemple être décidé d’autoriser les échanges de livres uniquement dans la cour de récréation.

Les retours des élèves après un mois sont positifs puisque 80 % des élèves qui ont répondu à une enquête sur Pronote apprécient ce moment.  Ils mettent en avant l’utilité de ce moment pour débuter une heure de cours, en insistant pour la majorité d’entre eux sur la quiétude ressentie.

Article rédigé par Nieves Martin (professeure-documentaliste, collège Pasteur, Créteil)

Laisser un commentaire