Notre envie principale était de réunir les établissements du district avec un projet et de créer du lien entre les lycées et les collèges. La promotion de la lecture et l’égalité filles-garçons était les deux sujets qui intéressaient le plus de collègues lors du choix de la thématique. De plus, la sélection du prix Mangawa était inadaptée aux collèges et, dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle, nous voulions mener une activité qui permettait à la fois de développer la pratique et l’analyse d’œuvres.
Quelles sont les compétences et connaissances développées ?
Des compétences liées à l’éducation aux médias et à l’information seront développées chez les élèves à travers la production d’outils (questionnaire à destination des autres classes, par exemple) et de critiques. Nous pouvons citer les compétences suivantes : utiliser de façon réfléchie différents outils de recherche et confronter les sources pour valider un contenu, utiliser avec discernement les outils numériques de communication et d’information, savoir s’exprimer à l’oral et à l’écrit. Des connaissances relatives à l’argumentation, à l’engagement, à la collaboration et à l’esprit critique pourront aussi être enseignées.
Comment créer une sélection de livres commune au district ?
Pour réaliser la sélection, nous nous nous sommes appuyées sur les productions des districts des années précédentes (en particulier les bibliographies du district 5 de 2022) et sur le travail universitaire « La représentation LGBTQIA+ » réalisé par Cosmos Tissot.
Nous avons également utilisé l’outil Moccam, en créant un compte commun qui permet de créer des paniers de notices. Cela nous a permis d’avoir une vue d’ensemble des œuvres disponibles dans chacun des CDI, de comparer, de voir les points communs et d’envisager des achats possibles en fonction de nos budgets et nos publics. L’utilisation de cet outil professionnel a facilité des échanges et la visibilité d’ensemble de nos ressources. Nous avons transféré les titres que nous avons validés dans deux paniers : « les incontournables » et « les nouveautés ». Ces deux paniers correspondent à nos deux sélections pour le prix. Nous avons réduit la sélection pour des questions de budget, tout en ayant consciente qu’il faudra réfléchir à des modalités alternatives pour ceux qui souhaiteraient travailler en classe entière.
Comment faire vivre le prix ?
L’idée du prix est de faire participer un groupe d’élèves (classe ou club en fonction des contextes d’établissement) au choix du meilleur ouvrage graphique pour promouvoir l’égalité filles-garçons. Nous avons décidé d’associer le prix à un concours de dessin qui permettraient d’impliquer plus largement les élèves le souhaitant et pas uniquement le groupe concerné par le jury de prix littéraire. Cela permettra de faire rayonner le projet dans tout l’établissement, contrairement au Prix Mangawa.
Nous avons partagé nos pratiques professionnelles de promotion de la lecture et nous avons constitué une liste commune d’activités dans laquelle les professeurs documentalistes choisiront celles qu’ils mettront en application. Certaines activités seront menées dans plusieurs établissements, ce qui nous permettra d’échanger sur les impressions de lecture des élèves et de créer une émulation entre les établissements par le partage de quiz inter-établissements (photo-indice, retrouver un livre avec des émojis), de podcasts, de vidéos ou d’autres créations.
Nous verrons, à la fin de l’année scolaire prochaine, s’il peut être intéressant de modifier nos sélections ou la thématique de notre prix littéraire pour le faire perdurer.
Comment rédiger les règlements du prix et du concours de dessin ?
Nous nous sommes appuyés sur les règlements existants : le prix des incorruptibles, le prix Mangawa, le concours Zéro cliché, etc. Cela nous a permis d’échanger sur la valorisation du résultat du prix littéraire pour que nos élèves puissent être prescripteurs des livres qu’ils auront élus.
Nous avons également réfléchi aux questions légales pour la diffusion des dessins : droit d’auteur, responsabilité parentale, outils RGPD, anonymisation ou non des productions. Les dessins réalisés pourraient être utilisés pour le concours de Zéro cliché, avec éventuellement quelques modifications, afin de permettre aux élèves de concourir également à un niveau national.
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